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Guide de vente aux enchères pour les nuls


Avec mes quelques conseils, vous allez porter vos enchères comme les amateurs les plus avertis ;)

1. Peut on connaitre le vendeur ?

Le Commissaire-priseur est mandataire du vendeur et ne peut pas communiquer l'identité sauf accord exprès ou si la loi le prévoit.

Si le Commissaire-priseur ou un de ses salariés de la maison de vente aux enchères est le vendeur, cela doit être annoncé dans la publicité.

2. L’authenticité des oeuvres est elle garantie ?

L’opérateur de ventes et, l’expert qui l’a assisté pour préparer la vente, sont responsables des indications qu’ils portent à la connaissance des vendeurs dans le catalogue.

Soyez quand meme vigilant car la loi prévoit que ces informations peuvent être modifiées jusqu’au dernier moment, meme à l’oral pendant la vente.

L’indication du nom de l’auteur ou d’une époque sans autre précision garantie l’authenticité de l’œuvre.

L’acheteur, qui pourra faire annuler la vente a posteriori s’il apprend qu’il s’agit d’un faux ou d’une copie.

Cependant l’authenticité en matière artistique n’est pas une science exacte.

3. Peut on changer d'avis après vente ?

Le droit des ventes aux enchères déroge au droit commun de la vente et de la consommation.

Dès que la Commissaire-priseur dit « adjugé » la dernière personne qui a levé la main devient propriétaire et devra payer le prix de l'enchère auquel on ajoute les frais d'adjudication.

Sauf en cas d’erreur manifeste immédiatement signalée, on ne peut donc pas se raviser.

Pas de droit de rétractation lors des ventes aux enchères et impossible de renégocier le prix après.

Si il y a « folle enchère », (c'est lorsque l’acheteur refuse de payer), le Commissaire-priseur remet le bien aux enchères et le « fol enchérisseur » paiera la différence de prix obtenue.

4. Doit on se rendre sur place ?

Vous pouvez acheter à distance : -> par internet (Interencheres Live, Drouot Live, Auction, Invaluable…), -> par téléphone (à partir de certains montants en général), -> par « ordre ferme » : le Commissaire-priseur ou ses assistants enchérissent pour votre compte, jusqu’au montant que vous définissez.

Si possible vaut mieux se rendre à l’exposition publique pour se rendre compte de l’état des biens.

Le catalogue signale les accidents les plus visibles et certaines expressions peuvent laisser planer le doute (« accidents » ou « en l’état »).

Si vous ne pouvez pas vous rendre à l’exposition, le personnel des salles des ventes peut vous renseigner par téléphone ou vous envoyer des photos complémentaires.

5. Que doit on vraiment payer ?

Il faut absolument lire les Conditions Générales de Vente, cependant, les frais sont obligatoirement rappelés à l’oral au début de la vente aux enchères.

Les montants des enchères ne comprennent pas les « frais acheteurs » et sont exprimés hors taxe

(TVA de 20 % sur les frais, ou de 5,5 % pour les livres) ils correspondent à la rémunération de l’opérateur de ventes compris entre 15 et 30 %.

Sans compter les éventuels frais de livraison, d'expedition ou de gardiennage.

6. Comment sait on que l'oeuvre est vendue ?

Le mot « adjugé » signifie donc qu’un lot (un ou plusieurs objets) a été vendu. Un simple coup de marteau peut en effet vouloir dire que l’œuvre a été « retirée pour le compte du vendeur ».

Le Commissaire-priseur fixe l avec son vendeur un « prix de réserve » en dessous duquel il s’engage à ne pas vendre le bien.

Si ce montant n’est pas atteint, : il le « retire » donc mais pas à l’oral pour ne pas nuire à l’ambiance de la vente.

Les lots retirés sont : – soit restitués à leur vendeur, – soit présentés dans une vente ultérieure (en général à un prix plus faible), – soit vendus « de gré à gré » : les Commissaires-priseurs peuvent à l’amiable les œuvres invendues si un acheteur est pris de regret après la vente. Le prix d’achat correspondra au « prix de retrait ».

7. Comment connaître la côte d'un artiste ?

Les prix d’adjudication sont communiqués à des bases de données sur internet ou sur papier (Artprice, Akoun, Artnet, Artvalue…), mais leur accès est généralement payant.

Avant d’acheter une œuvre aux enchères, consultez la « cote » de son auteur et ne pas trop se fier aux prix fixés par les particuliers, les galeries d’art ou les antiquaires.

8. Quels sont les abus les plus fréquents ?

> Le Commissaire priseur ayant intérêt à vendre au meilleur prix, peut « pousser » artificiellement les enchères pour adjuger le lot au montant maximum stipulé dans l’ordre d’achat, alors même que personne d’autre ne se manifeste pour faire monter les enchères.

Les amateurs les plus méfiants préfèrent porter eux-même leurs enchères et ne montre pas leur enthousiasme devant une œuvre !

-> Si vous détenez des objets de valeur et que vous ne connaissez rien au marché de l’art, demandez plusieurs expertises pour les comparer.

Il est indispensable de se faire remettre la liste la plus exhaustive possible des objets que vous confiez à la vente, particulièrement au moment de leur enlèvement. C’est une obligation pour l’opérateur de ventes aux enchères ).

9. Quels sont les recours ?

Si vous avez les preuves d’un abus, vous devez le signaler au Conseil des Ventes Volontaires de Meubles aux Enchères Publiques qui peut mener à l'encontre des opérateurs de vente des procédures disciplinaires : -> le lexique des ventes aux enchères rédigé par le Conseil des Ventes Volontaires -> le code de déontologie qui encadre l’activité des opérateurs de ventes -> le site de la Chambre Nationale des Co

mmissaires-priseurs Judiciaires : dans les cas où le

10. Notes Ces infos sont données à titre indicatif et de manière volontairement simplifiée, et ne sauraient m'engager juridiquement. N’hésitez-pas à contacter un Commissaire priseur pour tout renseignement complémentaire.(Sources Frank Puaux)


 
 
 

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