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L’art, trésor de guerre


Des pays du Sud réclament la restitution des biens culturels pillés par l’Europe.

Mais le droit international est peu ou mal appliqué. Dans son livre "Histoire de la peinture en Italie (1817"), Stendhal s’interroge sur le sort des œuvres italiennes emportées en France par les armées du consulat et de l’Empire.

En 1815, Stendhal agite les diplomates réunis au congrès de Vienne qui cherchent à recréer un ordre international après Waterloo et la défaite de Napoléon Ier.

Durant les deux décennies précédentes, les victoires de Bonaparte ont permis que soient déplacées en France des œuvres saisies en Italie, aux Pays-Bas, en Prusse ou en Espagne.

Les plus remarquables s’accumulent au Louvre, selon le projet du musée universel théorisé par Dominique Vivant Denon, qui en est le premier directeur.

D’autres vont dans les quinze musées de province fondés par le décret du 31 août 1801.

D’autres encore sont accaparées à titre privé, notamment par le maréchal Soult durant l’occupation de l’Espagne.Complaisance ou conviction ?

A Vienne, il faut décider qu’en faire. Les représentants des pays spoliés demandent leur retour.

Mais alors que la France est hors d’état de résister, de nombreuses œuvres ne sont pas restituées.

Ainsi des Noces de Cana, de Véronèse.

Le tableau a été décroché du monastère vénitien de San Giorgio Maggiore en 1797 et placé au Louvre. Or, en 1815, les dimensions monumentales de la toile (660 cm × 990 cm) sont considérées comme un obstacle à son voyage de retour.

Ce qui a été possible en temps de guerre ne le serait-il plus en temps de paix ?

Ou s’agit-il de ne pas humilier une puissance dont il était clair qu’elle n’était que temporairement diminuée ?

(source le M

onde)


 
 
 

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