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- prescillalaz
- 25 mai 2018
- 3 min de lecture
BD
Le Syndrome de Stendhal : Un gardien de musée enivré par les oeuvres
À 35 ans révolus, Frédéric Delachaise se trouve dans l’obligation de travailler pour la première fois de sa vie. Quand il entre comme gardien de musée au Centre Pompidou, il découvre un univers dont il ignore tout et auquel il ne comprend rien. Il regarde tout d’abord les œuvres qu’il doit surveiller avec mépris. Mais, jour après jour, insidieusement, un étrange phénomène va se produire... Et Fred va bientôt devenir captivé par l’art contemporain. Littéralement. Victime du syndrome de Stendhal, Fred est ainsi capable de se projeter mentalement à l’intérieur des œuvres qu’il regarde. Une plongée au cœur de la création qui aura pour effet de lui ouvrir les yeux sur l’art, et sur sa propre existence.
Réalisé en partenariat avec le Centre Georges Pompidou qui fête cette année son quarantième anniversaire, magnifié par le dessin rond et chaud de Sagar Fornies, Le Syndrome de Stendhal est un ouvrage facétieux et truculent qui livre un hommage réjouissant à l’art contemporain.

Borges : Le labyrinthe de l'infini
Jose Luis Borges arrive en compagnie de sa fiancée, Norah Lange, dans la maison familiale de celle-ci, à Buenos Aires. Ils sont attendus à une soirée, et Norah se fait belle. Mais « Georgie », comme elle l’appelle, traîne devant la bibliothèque, comme hypnotisé. Il est rêveur, romantique et adore la jeune femme. On sent qu’il l’agace un peu lorsqu’il lui déclare qu’elle est sa muse. Elle ne veut pas être adorée. Elle est aussi un écrivain. Quand ils arrivent à la réception donnée en l’honneur de Ricardo Güiraldes, il lui présente un pote obscur, fanfaron et mondain, Girondo. Mais l’homme est un viveur, il transpire la vie et le bonheur et la jeune femme en tombe immédiatement amoureuse. Elle part à la fin de la soirée avec le poète, laissant le jeune Borges seul. Leur histoire est sur le point de se terminer. Il dédicacera l’Histoire Universelle de l’Infamie à « une anglaise, innombrable et un ange. » Il se souvient de son enfance, et aussi loin qu’il se souvient, il voit une bibliothèque. Celle de son père, labyrinthe infini…

Essais
Le capital de Van Gogh : Ou comment les frères Van Gogh ont fait mieux que Warren ...
Ce livre est la démonstration inattendue d’une vérité qui dérange : les frères Van Gogh, connus pour leur position sacrificielle dans l’histoire de l’art, étaient en vérité des entrepreneurs brillants dotés d’un sens aigu des opportunités. Par l’acquisition d’œuvres de nombreux artistes, ainsi que par la création des tableaux de Vincent, les deux frères ont patiemment constitué une collection d’une valeur inestimable. Ainsi faisant, ils ont donné naissance à une entreprise dont le succès est inégalé à ce jour, qui emploie des milliers de personnes à travers le monde et sécurise des milliards d’euros, de dollars et de yens bien investis. Les éléments de la démonstration proviennent de la correspondance de Van Gogh, où ils dorment depuis plus d’un siècle sans que personne n’ait songé à les mettre en avant pour ce qu’ils sont : une vision presque prophétique de l’évolution du marché de l’art et l’annonce d’une réussite exceptionnelle. Rafraîchissant et spirituel, l’ouvrage se présente comme un enchaînement de chapitres d’inspirations et de formes diverses, proposant au lecteur de comprendre comment Van Gogh a fini comme l’archétype du génie incompris, et pourquoi il était tout sauf cela. Le propos, iconoclaste et souvent à double fond, remet en question les mécanismes de la production d’art contemporain et aboutit à une théorie audacieuse sur les motivations du suicide du maître.

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