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Chirac et L'art


"Il s'agit de rendre l'hommage qui leur est dû à des peuples auxquels au fil des âges, l'histoire a trop souvent fait violence", expliquait Jacques Chirac lors de son discours inaugural. Lancé dès son installation à l'Elysée en 1995, le projet architectural et muséographique du Quai Branly a été suivi de près à toutes ses étapes par Jacques Chirac qui s'est rendu à plusieurs reprises sur un chantier lui tenant "particulièrement à coeur".L’ex-président avait donc porté le projet du musée du quai Branly à Paris, consacré aux arts premiers longtemps déconsidérés d’Asie, d’Afrique, d’Océanie et des Amériques. Un lieu incontournable, conçu par l’architecte Jean Nouvel.

Dès la disparition de Georges Pompidou en avril 1974, Jacques Chirac, maire de Paris entre 1977 et 1995, avait veillé à ce que le projet de centre des arts à Paris, à Beaubourg, du président défunt puisse voir le jour : "J'ai fait partie de ceux qui, contre vents et marées, ont imposé la réalisation de ce projet que le président Pompidou avait voulu", dira Jacques Chirac quelques années plus tard.L'ancien maire de Paris était devenu un véritable spécialiste des arts premiers, reconnu par les experts. L’un d’eux raconte qu’un jour lors d’un voyage en Chine, faute de pouvoir se rendre au musée, le Président avait fait venir à son hôtel, entre minuit et une heure du matin, des antiquaires chinois qui lui avaient présenté quelques œuvres.

musée Guimet d'arts asiatiques là ou il eut son coup de foudre pour la culture nippone. Les Français n'ont découvert que sur le tard la passion de Jacques Chirac pour l’art. Mais les visites de musées ou d'antiquaires étaient pour l’ancien président, décédé ce jeudi à l'âge de 86 ans, un moyen de décompresser. Dès l'adolescence, selon ses biographes, le futur Président séchait les cours pour pour traîner dans les salles parisiennes du

Jacques Chirac a effectué son premier voyage au Japon à 21 ans. Une quarantaine ont suivi. Cette image de jeune homme passionné par les civilisations lointaines tranche nettement avec celle du politicien rigolard, blagueur, dragueur, serreurs de mains à la chaîne, dévorant tout sur son passage aux innombrables salons de l'agriculture auxquels il a assisté... Au cours de ses deux mandats présidentiels successifs, d'autres images, celles d'un Jacques Chirac assistant à des tournois de sumo, cette spectaculaire lutte japonaise, ont autrement marqué les esprits. Et si Jacques Chirac a aimé le Japon, le Japon le lui a bien rendu. Il y est devenu le plus illustre des chefs d'États occidentaux. En 1998, lors d'un discours à l'université de Tokyo, il a déclaré, peut-on lire dans un ancien article du Parisien : "J'ai étudié vos mythes avec passion. J'ai été séduit par la virtuosité de vos potiers, par l'élégance de votre architecture, par l'harmonie de vos jardins, par le raffinement de votre théâtre, par la finesse de votre cuisine, par le rituel de vos lutteurs de sumo..."

Selon lui, l'ex-chef de l'Etat s'arrangeait "toujours pour aller voir un musée" lors des voyages officiels. Il a même été surpris, lors d'ennuyeux sommets internationaux, à feuilleter des catalogues de ventes d'art asiatique. Connaissant ses goûts, son épouse Bernadette et ses proches lui offraient régulièrement pour ses anniversaires un objet d'art premier, comme cet objet rituel des indiens Tlingit de Colombie britannique qu'il avait reçu de ses collaborateurs pour ses 72 ans. Pour lui en effet, l’art a toujours été un moyen de s’évader et de décompresser.

(Sources : LCI, figaro, France info..)

 
 
 

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